Aujourd’hui, de nouveau, un article personnel. Un
point de vue, un ressenti. Décidément, il faut croire qu’ils vont devenir
monnaie courante !
Dimanche matin, j’ai participé (avec d’autres élèves
de mon dojo) à un stage d’aïkibudo organisé par la FFAAA. Habituellement, quand
je choisi un stage d’AM, je choisi surtout le Sensei qui l’anime. Là, j’ai
suivi le mouvement, mais j’avoue que, naïvement peut-être, je m’attendais à un
déroulement et une ambiance similaire à ce que j’ai pu connaître. Autant vous
dire que j’ai été un poil déçue.
Mais pour être à peu près claire dans mon propos,
reprenons les choses dans l’ordre.
Début
du stage 9h30. Après les saluts et échauffements d’usage, nous commençons le
travail. Tous ensemble. Les élèves avancés et les ceintures blanches ensemble.
Pourquoi je précise ? Vous allez comprendre…
Donc le travail commence. Plusieurs exercices s’enchainent,
on change régulièrement de partenaire, les élèves avancés (beaucoup sont des
enseignants) ne sont pas avares de conseil et cette première partie est très
enrichissante. Tous ceux avec qui j’ai l’occasion de travailler à ce moment ont
cette mentalité de partage et de transmission que j’apprécie tant dans les AM. « Si
tu veux apprendre, tu trouveras toujours quelqu’un pour t’enseigner. »
Mais après la première heure et demie de stage,
nouvelle consigne : les élèves 1er Dan, aspirants et au-delà d’un
coté, les ceintures blanches de l’autre. Ok, soit. Pourquoi pas.
C’est là que les choses se gâtent. Déjà le Sensei
nous a « oublié » une bonne vingtaine de minute sur un exercice.
Jusqu’à ce qu’un de ses assistants se dise qu’il serait peut-être judicieux de
nous donner une nouvelle consigne. Sympa. Mais bon, à la rigueur, nous étions
nombreux, disons que c’était juste une mauvaise synchronisation.
Ce qui m’a beaucoup plus déplu ne tient pas aux
enseignements mais aux participants du stage. J’étais de très loin la plus
débutante du groupe : tous avaient plusieurs années de pratique quand je n’ai
commencé qu’en septembre dernier (soit 4 mois de pratique). Personnellement, ça
ne m’a jamais dérangé d’être débutante. Oui, je fais des erreurs, je m’embrouille
dans les noms (quand ça n’est que dans les noms), mais il me semble qu’on est
tous là pour apprendre. Visiblement, certains ne partagent pas cette opinion et
trouvent inadmissible qu’on accueille les débutants aux stages.
Premier partenaire de travail, chaque erreur donne
lieu à des soupirs, des grognements, des regards méprisants… Je ne relève pas.
Pas la peine. Des mal-lunés, il y en a partout et on a tous des jours sans.
Quand vient sont tour de travailler, il se loupe plusieurs fois sur la
technique… Je lui fais une correction : soupir, yeux levés au ciel,
haussement d’épaule… Bref une attitude de merde (désolée pour la grossièreté).
C’est pas grave, je tiens mon rôle d’uke avec complaisance. La patience et le
sang-froid sont aussi un domaine où on peut apprendre !
Changement d’exercice et de partenaire (enfin, pourrais-je
dire à plus d’un titre !). Oui, mais pas changement d’attitude. Avec en
prime une volonté de faire mal (pour dissuader de revenir peut-être ?) :
Clefs passées en force et en à-coup, clefs maintenues au-delà du signal du
partenaire, atemis portés, et de préférence en nukite, etc… Désolée, mais je n’aime
pas prendre des coups gratuitement. Donc je réagis. Je bloque, je dévie, je
lance des frappes en réponse (même si je les arrête juste avant de toucher).
Bref j’utilise ce que je maîtrise un peu plus : des techniques de karaté. Entendons
nous bien, elles n’auraient servi à rien face à un élève plus avancé. Mais là,
visiblement, celui-là ne s’était jamais confronté à d’autres AM. On pourrait
croire que ça l’aurait ramené à davantage d’humilité… Que nenni. Le bougre s’énerve
et pleurniche que je ne tiens pas mon rôle d’uke. Sans bien sûr se demander
pourquoi.
Nouveau changement… mentalité identique. Je commence
à me dire que soit je n’ai pas de bol, soit ils sont tous comme ça. Après une
dizaine de changements, je me suis rendue à la seconde hypothèse.
En résumé, j’ai un ressenti pour le moins mitigé sur
ce stage. J’y ai appris des choses en aïkibudo, bien sûr. Mais aussi des choses
sur la nature humaine qui me déplaisent fortement. Alors quoi ? C’est
seulement au premier Dan qu’on acquière humilité, patience et esprit de partage ?
Ou bien est-ce l’attitude du Sensei qui déteint sur ses élèves ou sur les
participants d’un stages ? J’avoue ne pas avoir la réponse à cette
question.
Jusqu’à présent, j’ai dû avoir énormément de chance.
Les dojos dans lesquels j’ai pratiqué, quelque soit l’AM, étaient tous à dimension
humaine et/ou menés par des Sensei qui jamais n’auraient toléré ce genre d’attitude
chez leurs élèves. J’ai cru naïvement que c’était la norme. J’ai eu la chance
et le plaisir en novembre dernier de participer à un stage de (Léo) Tamaki Sensei, stage qui m’avait conforté dans cette idée. La patience de Léo Tamaki,
son envie de transmettre et ses qualités d’enseignant sont contagieuses, chaque
élève les fait siennes, ne serait-ce que le temps d’un stage. Quelle douche
froide dimanche de découvrir un Sensei qui parade dans les rangs pendant les
exercices, ne conseille que les plus avancés, oublie une partie des élèves dans
un coin… et de voir à quel point cette attitude se retrouve chez les
participants !
En conclusion, il est plus que probable que je
retourne à mes choix premiers : choisir non pas des stages mais les Sensei
qui les animent.
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